Un métier : radoteur à France Inter

Publié le par Yves-André Samère

Des radoteurs, à France Inter, on en trouve à la pelle. En voici un échantillon :

- Ali Baddou, que j’ai surnommé « Ali-on-va-en-parler-Baddou », parce qu’il a préparé avant ses émissions un plan de tous les sujets qu’il compte aborder (à la radio et à la télé, on appelle ça un conducteur), et dès qu’un de ses interlocuteurs, invité ou animateur, va aborder le sujet, il annonce qu’on va en parler, même si ledit sujet n’est jamais traité ensuite. Il a aussi cette manie de couper la parole à quiconque ouvre la bouche ou a cité la fonction d’un absent, afin d’énoncer son nom (si quelqu’un a dit « le porte-parole du gouvernement  », aussitôt le bavard précise, chaque fois, qu’il s’appelle Gabriel Attal), quand bien même tous les auditeurs savent très bien de qui il est question. Bref, Baddou ne parvient pas à oublier qu’il a été professeur, et fait sans arrêt la leçon à tout le monde.

- La gourde qui lit le texte de la publicité pour « l’application Tous anti-Covid ». Après son long soupir d’introduction (« Aaaaah, franchement, etc. »), elle ne manque jamais de préciser que « Vous avez été plus de dix millions à la télécharger ». Or cette pub est diffusée douze fois par jour depuis le 20 octobre 2020. Seulement dix millions de téléchargeurs en près de quatre mois ? Moi, j’appelle ce résultat un bide.

- Nagui (nom de famille : Fam, mais il ne précise jamais pour ne pas provoquer les rires), un autre bavard qu’il est impossible d’interrompre. Il me rappelle ce personnage de Zazie dans le métro, que ladite Zazie avait surnommé « Tu causes, tu causes ». Son temps de parole, au cours d’une heure d’émission, frôle les cinquante minutes. D’ailleurs, ses acolytes raillent ce travers, mais jamais il ne s’est corrigé.

- Marie-Pierre Planchon, qui ânonne le bulletin de la météorologie. Aussi inculte que sotte, dès que la température baisse quelque part, elle considère qu’on ne peut plus utiliser le degré comme unité, et elle parle de « petits degrés ». Et comme il est bien connu que les responsables des radios n’écoutent jamais ce que font leurs collaborateurs, nul ne s’en est encore aperçu. Les jeunes auditeurs de France Inter sont à bonne école afin de parfaire leur éducation scientifique.

- Léa Salamé : ayant découvert le roman de Marie Ndiaye Trois femmes puissantes, qui a reçu le Prix Goncourt en 2009, elle a successivement baptisé Femmes puissantes une émission qu’elle présentait à la télévision, puis donné le même titre à un livre qu’elle a sorti l’année suivante. Une plagiaire, donc. Là encore, de la part de ses chefs, un silence aussi puissant.

Je passe sur les multiples fautes de français commises à l’antenne par les éditorialistes, comme Pierre Haski ou Claude Askolovitch, qui ont appris le français par correspondance, mais quelques courriers se sont probablement égarés en route. La Poste, vous savez...

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