Détester Gainsbourg
J’ai toujours détesté Gainsbourg. Pour des tas de raisons : sa manie de plagier les grands musiciens afin de fabriquer des rengaines indignes (cambrioler les œuvres de Chopin, quoi de plus vulgaire et haïssable ?) ; réaliser des films quasiment pornographiques, par exemple son Charlotte for ever, à vomir ; promouvoir de mauvaises interprètes choisies dans sa famille (sa femme et sa fille, pseudo-chanteuses mais aphones) ; écrire des textes avec les pieds mais qui plaisent au populo. Rien de tout ça ne mérite la moindre attention !
Naurellement tous les animateurs de radio-télé se sont précipités sur l’occasion, puisque sa mort remonte à trente ans exactement, et qu’on n’allait pas rater cette occasion de larmoyer une fois de plus. Moi, je me souviens surtout de l’altercation (chez Pivot) du prétendu génie avec Guy Béart, qui avait infiniment plus de talent que lui. Et surtout de cette provocation idiote qui aurait dû lui valoir des poursuites judiciaires, pour avoir brulé à l’écran un billet de cinq cents francs, sachant bien que ce geste était un délit. Mais nul n’a osé le poursuivre, tant à l’époque on respectait les « artistes ».
Dire que, de nos jours, on peut condamner un ancien président de la République à un an de prison ferme !