À votre Santé !
Le téléfilm sur Balkany diffusé le 9 juin sur France 5 le montrait à la sortie de la prison de la Santé. Et là, gag qui est bien dans sa manière de menteur perpétuel, il prétend qu’il aurait eu fort envie de faire comme dans les films, se rendre dès sa libération au bistrot proche de la prison.
De toute évidence, si Balkany connaît à fond l’intérieur de la célèbre prison, il n’en connaît pas du tout les extérieurs ! En effet, la scène archi-vue au cinéma et montrant un taulard se précipitant au bistrot le plus proche de la Santé n’a aucune réalité ! Moi qui connaît assez bien le quartier, je sais qu’il n’existe AUCUN bistrot dans les environs de la Santé.
Cette prison est un quadrilatère en forme de trapèze, limité par quatre rues. Au nord se trouve le boulevard Arago, qui ne comporte aucune porte, et où se trouve la dernière pissotière de la capitale (voir ICI). Au sud, c’est la rue Jean-Dolent. Comme la précédente, elle ne comporte aucune ouverture, c’est un long mur triste, assez lugubre, et cette rue banale est bordée d’immeubles d’habitation sans aucun cachet. À l’est, la rue de la Santé est percée d’une des deux seules portes de l’édifice, au numéro 67. C’est une porte cochère métallique, peinte en vert, et c’est par là qu’entrent les futurs détenus. Enfin, le mur ouest borde la rue Messier, la plus courte et qui offre le seul passage permettant aux familles de visiter les détenus.
Aucune de ces quatre rues ne comporte le moindre estaminet, et ce n’est sûrement pas là qu’on pourrait y tourner la fameuse scène du détenu libéré se pricipitant au bistrot. Balkany connaît mieux Levallois, les Antilles ou Marrakech que Paris !