Bonaparte a-t-il été homosexuel ?
Il n’existe pratiquement aucun texte faisant mention de l’homosexualité (passagère) de Bonaparte, à l’exception d’un article publié naguère dans le magazine « Gay-Pied », publication aujourd’hui disparue, mais que lisaient les homosexuels dans les années soixante-dix et quatre-vingts. Cet article était signé Jack Thieuloy, un auteur prolifique mais qui ne connut quasiment jamais le succès, en raison de ses excès (il avait commis un livre, Loi de Dieu, qui recommandait de manger son vomi). Je l’ai fréquenté pendant quelques années, avant de couper les ponts parce qu’il avait écrit dans le « Gay-Pied », journal qui l’avait envoyé en reportage à l’oasis de Siouah, une phrase que je n’approuvais pas : « Les Arabes sont des cons, et les militaires égyptiens de triples cons ». Comme il niait avoir écrit cette énormité, je lui avais envoyé une photocopie de la page litigieuse, et je ne l’ai jamais revu.
C’est donc dans le même journal que Thieuloy, qui écrivait sur tous les sujets, avait écrit un texte rapportant que Bonaparte, dans sa jeunesse militaire, avait partagé une chambre avec Jean-Andoche Junot, qui devint bien plus tard général et duc d’Abrantès. Or, durant cette cohabitation, Junot était très amoureux de son camarade, qui l’était un peu moins (lire ICI le résumé de sa vie), et ce lien finit par se distendre, au point que le futur empereur, tout en lui conservant son amitié, se détacha de lui, et fit tout pour l’éloigner en lui confiance des postes prestigieux mais éloignés. C’est ledit empereur qui lui donna le titre de duc d’Abrantès.
Connaissant Thieuloy comme je l’ai connu, je ne suis pas certain qu’il ait rapporté la vérité historique, car il exagérait tout, mais il n’en reste pas moins que Napo a fait retirer du Code, rédigé par Cambacérès, toute condamnation de l’homosexualité (en un temps où ce mot n’existait pas encore !)
J’aurais espéré donner davantage de précisions, mais je n’ai pas retrouvé le texte initial de Thieuloy, car mon désordre est constant. Désolé. Je n’avais que ma mémoire.