Face au défilé, je me défile
De ma vie, jamais je n’ai assisté au défilé du 14 juillet. Ce spectacle ne m’intéresse en rien. Ce matin, sur France Inter, un auditeur a voulu sonner les cloches à la ministresse des soldats, Mâme Parly, et s’est étonné qu’on perpétue en France ce genre de manifestation qui n’a plus cours que dans les dictatures : Chine, Russie, Corée du Nord, Cet auditeur avait raison, mais la dame interpellée s’est emberlificotée dans sa justification, se rendant aussi ridicule que les autres membres du gouvernement et leur idole qui a tout raté. Cela sentait l’élément de langage, qui tient lieu, de nos jours, au bon sens.
Naturellement, ce matin, je fais comme Brassens, et j’affirme que « La musique qui marche au pas / Cela ne me regarde pas ». Non, je ne reste pas au lit, car je dois sortir pour aller acheter « Le Canard », mais l’esprit y est. Et je m’étonne que tant de foules ébahies aillent voir sur place une telle exhibition.
(Il est vrai que les mêmes foules communient dans la bêtise avec la fête de la musique, quelques semaines plus tôt)