Trop de papes !
En ce moment, les catholiques ont ce bonheur d’avoir DEUX papes ! Le dernier en date s’appelle, dans le civil, François Jorge Mario Bergoglio, et il a choisi le pseudonyme de François (voir plus loin, en fin d’article). L’autre se faisait appeler Benoît XVI, mais son nom dans le civil avait été Joseph Aloisius Ratzinger. Tous deux habitent au Vatican, à deux endroits différents, mais aucun ne vit dans l’ancienne et luxueuse résidence réservée au pape. Ratzinger s’est installé dans un monastère vaticanesque, et n’en sort guère que pour donner des conseils à son successeur. Bergoglio, lui, a choisi de vivre... à l’hôtel, la Domus Sanctae Marthae, un hôtel proche du cimetière allemand, à un jet d’hostie de la Basilique Saint-Pierre, et qui a été bâti pour accueillir les cardinaux pendant les très rares élections d’un nouveau pape. On peut supposer que le bruit de la rue ne l’empêche pas de dormir.
Mais ce n’est pas la première fois que deux papes survivent en même temps. Il y a eu un précédent au quatorzième siècle d’abord, puis au siècle suivant. Et cela dura jusqu’en 1376. Et les deux papes dont parle mon titre, plus connus ? Ce furent d’abord un certain Jean XXIII (attendez, ne hurlez pas à la confusion), qui fut vite destitué au bout de cinq ans, tout en conservant la vie. Et lorsque Angelo Giuseppe Roncalli devint pape en 1958, son premier geste fut de choisir son pseudo, c’est-à-dire... Jean XXIII. Le message fut entendu : le premier Jean XXIII était donc un faux pape, vite surnommé Antipape !
Pour en venir au pape dit « François », ce pseudo semble avoir été adopté surtout par les médias. Mais pourquoi pas « François premier » ? On avait bien eu un Jean-Paul premier, après Paul VI ! On a craint de le confondre avec un certain roi de France, contemporain de Léonard de Vinci ?
Décidément, laisser aux journaux le soin de choisir le pseudonyme du pape, n’est-ce pas un peu fort de café ?