Exécutions !

Publié le par Yves-André Samère

La dernière exécution publique d’un condamné à mort en France a été celle, en 1939, d’Eugen Weidmann, un Allemand, horrible voyou qui tua cinq hommes mais aussi une femme – et même, afin de pouvoir payer son loyer ! Le procès eut lieu à Versailles, où on l’avait logé dans la même prison que Landru quinze ans auparavant. Au tribunal, il parut devant un public élégant, qui comprenait Colette, l’écrivain, laquelle se plaignit en ces termes : « C’est très mal venu de vouloir couper une si belle tête ! ». Mais cette sotte n’était pas seule, il y avait aussi dans le public Maurice Chevalier, Jean Cocteau, et Christopher Lee, qui n’avait alors que dix-sept ans. Les complices de Weidmann échappèrent à la condamnation, mais pas l’assassin lui-même, qui passa à la guillotine le 17 juin 1939, à trois heures cinquante du matin.

Gag de mauvais goût, le bourreau, nommé Desfourneaux, qui avait trois aides, faisait sa première exécution, et, la machine étant mal montée, elle se coinça ! Il fallut la démonter, et elle ne fut au point qu’à quatre heures quarante... Ce fut la seule exécution jamais filmée en France. J’ai vu les images, prises de haut et de loin, avec le corps sans tête qui tombe par terre.

Il ne reste en France que trois guillotines. L’une doit se trouver dans la prison des Baumettes, à Marseille. On dit qu’il y en a une autre à Paris, au Musée Carnavalet, musée municipal qui vient à peine de rouvrir après des années de travaux. Et la troisième, je ne sais pas. On devrait pouvoir s’en passer.

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