Ma vie est une comédie musicale
Quelles magnifiques journées ! Et deux de suite, une merveille ! Dégustez...
Hier, le chirurgien qui m’avait opéré d’un cancer du foie il y a cinq ans fait son possible pour NE PAS m’opérer d’une herne inguinale que je traîne depuis presque un an. Prétexte fourni : actuellement, elle est seulement moche, or... vous n’en souffrez pas (c’est vrai), mais vous risquez d’en souffrir après l’opération ! Il se réserve le temps de la réflexion. Suite le 6 janvier.
Ce matin, convoqué à l’Hôpital Cochin pour une double biopsie visant à tenter de détruire deux modules cancéreux apparus récemment dans mon foie, on exige, au huitième étage où l’examen est prévu, que je me rende à la pharmacie la plus proche afin de me faire faire un « test PCR ». En somme, mon passe sanitaire ne sert à rien. J’ai beau râler, les infirmières m’empêchent d’entrer dans le saint des saints. Bilan : me farcir deux kilomètres de marche à pied jusqu’à une pharmacie, ma canne en main, laquelle pharmacie me fera ledit test en dix minutes. Conclusion logique : l’un des hôpitaux les plus célèbres de France (et de Paris) ne peut pas faire un test que tous les pharmaciens sont capables de réaliser, vite et gratuitement. En attendant, l’entrée de l’hôpital, où je me rends une fois par semaine en moyenne, m’est interdite. Je dois plier.
Fin de matinée et après deux heures d’attente supplémentaire où je ne verrai aucun docteur, on me fait une prise de sang aux fins d’analyse. Une heure de plus, et la nouvelle tombe : mon taux de plaquettes s’est écroulé, il est à présent de 38 000. Le conseil des toubibs en conclut que je risque trop gros tant qu’on n’a pas reconfiguré l’appareil à détruire les modules cancéreux. On m’avait chanté la même rengaine il y trois mois à l’Hôpital Lariboisière. Monsieur, vous nous dérangez, rentrez chez vous et priez.
Ce coup de théâtre avait été précédé d’un fameux gag : le taxi « conventionné » (c’est-à-dire gratuit) que l’hôpital avait commandé hier pour votre très humble serviteur ne l’était pas, gratuit, et j’ai dû payer trente-deux euros et des poussières. Enfin, espérant rentrer chez moi avec un taxi du même métal, je dois attendre que la seule interne de l’étage (il n’y a aucun médecin dans tout l’immeuble de huit étages) soit libéré de la « réunion » où il trône actuellement. Deux heures d’attente supplémentaires.
Seul point positif de ce feuilleton palpitant, hier, la FNAC Forum a accepté que je lui restitue l’ordinateur Lenovo que je lui avais acheté la semaine précédente, et qui faisait n’importe quoi. Il est chinois, il faut dire...
Alors, cette vie de rêve, ça ne vous dit rien ?