Jeanne d’Arc et sa famille
Contrairement à ce qui se passait sous Sarkozy, on ne nous parle plus de Jeanne d’Arc, et on a renoncé à commémorer son anniversaire. Ladite Jeanne, d’ailleurs, aurait approuvé, car elle-même ignorait sa date de naissance, et même son année de naissance : elle l’a dit au moins deux fois devant le tribunal qui la jugeait ! Ajoutant qu’elle n’avait jamais « gardé les bêtes »...
Mais on a pas mal de détails sur sa famille, en particulier sur sa mère, qu’on surnommait Isabelle Romée, car, détail étonnant, elle avait la réputation d’être allée à Rome. Ce qui semble prouver que la famille ne manquait pas d’argent.
Qui a parlé d’Isabelle Romée ? La Revue Française de Généalogie (allez voir ICI), dans un article de Jean-Louis Beaucarnot (Généalogie d’Isabelle Romée, version augmentée du 12 mai 2020 – et parente de Charlemagne à la dix-neuvième génération). Mieux : Isabelle et ses deux fils auraient sollicité du pape Calixte III l’ouverture d’un procès en nullité de la condamnation de Jeanne... Isabelle aurait ainsi appartenu à une branche cadette d’une famille illustre du Barrois et de Lorraine, les Salm, dont la noblesse remonte aux temps ancestraux...
Quant au père de Jeanne, nommé Jacques d’Arc, qui n’aurait été qu’un père adoptif, il serait issu d’une famille de noblesse chevaleresque : le vicomte Oscar de Poli, dans l’annuaire de 1890 du Conseil héraldique de France, publia des Notes sur la Famille de Jeanne d’Arc, où il envisageait la possibilité que cette famille de notables soit un rameau d’un lignage chevaleresque fort ancien, celui des seigneurs d’Arc sur Tille. Ne m’en demandez pas davantage, car on n’a aucune preuve. Et je passe rapidement sur ses frères, qui n’ont rien d’intéressant, et sur son fiancé d’un moment, car elle a refusé de l’épouser, refus qui lui valut (à elle) un autre procès, qu’il a perdu.