« Le Canard enchaîné » réagit

Publié le par Yves-André Samère

Il y a cinq jours, je me suis un peu étonné que « Le Canard enchaîné » ne souffle mot de la rumeur qui courait depuis peu : que son ancien corédacteur en chef, Jean-Raoul Clémentin (il signait aussi « Jean Manan ») avait été un espion de l’URSS. Or, ce matin, le dernier numéro du Volatile, comme il aime se désigner avec ce surnom inventé par De Gaulle, s’est enfin réveillé, et a fait rédiger deux articles en sa page 8, l’un signé Michel Gaillard, qui est président de la société des Éditions Maréchal-Le Canard enchaîné (Jeanne et Maurice Maréchal ont été les fondateurs du journal, au temps de la guerre de 14-18, et Jeanne a longtemps survécu à Maurice), et l’autre, rédigé par Claude Angeli, le vétéran, présent au journal depuis 51 ans, et ancien rédacteur en chef, très connaisseur des guerres menées par la France, surtout en Afrique. Bref, ces deux articles servent de paravent et s’efforcent de détourner le tir des jaloux.

Les deux auteurs nettoient un peu la légende colportée par la presse actuelle, qui n’aime pas beaucoup que « Le Canard » soit le journal où les rédacteurs sont les mieux payés, et que ledit journal soit si rarement condamné par la justice !

J’ai parfois malmené « Le Canard », mais il reste néanmoins le journal le plus honnête, même s’il n’est plus le journal le mieux écrit de France et s’il a ouvert les bras au jargon actuel. Comme tels, les deux articles cités valent néanmoins d’être lus. Quant à Jean Clémentin, ses notes de lecture portant sur la littérature valaient la peine d’être lus.

Il vit toujours et aura bientôt 98 ans.

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