Les médecins à mettre plus bas que terre
Fichus médecins ! Ça ne les dérange pas du tout de déranger leurs patients en les convoquant tel jour à telle heure dans leur hôpital, puis de les renvoyer parce qu’ils viennent de découvrir que ledit patient souffre de ceci ou de cela, et qu’ils savent pas comment contrer ladite maladie. Ils me l’ont déjà fait deux fois, dont hier.
Dans mon cas, c’est les plaquettes qui les embarrassent, les miennes ne sont pas assez nombreuses. Et même si certains de leurs chers confrères sont d’un avis différent, ils prétextent que, oui, si on vous opère, vous risquez la mort ! Même si mon taux de plaquettes est très bas depuis six ans et que je ne souffre de rien.
Vous n’avez plus qu’à prendre vos cliques et vos claques et à rentrer chez vous – à vos frais. Peu importe si vous avez dû parcourir des kilomètres pour finalement les voir et surtout les entendre dire qu’il faudra recommencer plus tard et tenter autre chose.
Hier, on m’a convoqué par téléphone à l’hôpital Cochin : arrivez en vitesse, c’est capital ! Mais, une fois sur place, plus personne ne s’occupe de vous, pauvre minable, vous ne voyez aucun médecin, et vous passez la nuit suivante à vous demander à quelle sauce vous allez être mangé, car ces messieurs se seront réveillés, frais et dispos, et pas du tout hantés par le regret de vous avoir dérangé pour rien.