Mort des bureaux de poste

Publié le par Yves-André Samère

Rue Saint-Denis, tout proche de chez moi, il existait un bureau de poste, modeste mais pratique, où j’allais régulièrement poster mon courrier. Puis il a fermé « pour travaux », comme on dit chaque fois, et cette fermeture remonte à deux ou trois ans. Il n’a jamais rouvert, et, à la place, les princes qui nous gouvernent ont décidé que nous devrions nous habituer à un autre bureau de poste, Rue Étienne-Marcel, beaucoup plus vaste, mais assez éloigné. On l’avait rebaptisé, pour la circonstance, « la Grande Poste du Louvre », titre qui, jusque là, était attribué à la Grande Poste de la Rue de Louvre, elle aussi en travaux, et qui n’avait rien à voir avec le vrai Louvre, à des kilomètres plus loin.

Or, aujourd’hui, ayant à poster une lettre, j’ai tenté l’aventure de me rendre à cette poste de remplacement, rue Étienne-Marcel. Eh bien, elle était fermée ! Un banal écriteau stipulait qu’il fallait désormais aller poster notre courrier à la Grande Poste de la Rue du Louvre, en travaux depuis quelques quatre ans ! Je vous rappelle que LE maire de Paris s’appelle Anne Hidalgo, que tous les Parisiens la maudissent pour son incapacité, et attendent impatiemment qu’elle morde la poussière à la prochaine élection. (Au fait, j’ai aussi reçu ce matin ma nouvelle carte d’électeur, elle va me servir)

Inévitablement, en raison de mes raisons personnelles, cette poste est beaucoup trop loin pour que je puisse m’y rendre : au moins trois kilomètres ! Je ne pourrai donc plus y poster la moindre lettre. Mais c’est dans la tradition des postes françaises : tout changement dans le service se traduit par un grand bond en arrière !

La télévision nous propose chaque jour des exemples de villages morts-nés, où la vie s’est arrêtée parce que n’y réside plus aucun médecin ni aucun pharmacien. La télé devrait s’intéresser aussi à la mort de Paris !

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

C
Enfin voyons, Yves-André, je sais bien que vous êtes un martyr des hôpitaux, et j'en suis fort affligé croyez-le bien, mais cette répétition de "raison" m'a fait pleurer les yeux...
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Y
1. Je ne prétend pas être un "martyr". 2. Une simple répétition d’un mot n’est pas une faute de français. 3. Aucune "raison" de pleurer.
C
"en raison de mes raisons personnelles"; vous voulez concurrencer la plupart des personnes sur qui vous tapez dru en écrivant ça !?
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Y
Pas du tout ! Je faisais allusion à mon mauvais état de santé. Je vais d’hôpital en hôpital. C’est devenu assommant.