Mort de Krivine
Aujourd’hui a été annoncée la mort d’Alain Krivine, qui était entré au Parti Communiste à dix-sept ans, puis avait réussi à se hisser au sommet de cette organisation, laquelle, à présent, n’est plus que cendres et souvenirs amers.
Je n’ai jamais réellement rencontré Krivine, mais je l’ai croisé une fois. C’était à Montpellier, où j’étais de passage, et comme cette ville, le soir, est totalement morne (et morte), je ne savais pas que faire de ma soirée. Or j’étais tombé sur une affiche annonçant que Krivine devait faire une conférence le soir même, dans une petite salle du centre, je crois que c’était proche de la rue Guillaume de Nogaret (le ministre de Philippe le Bel dont a dit qu’il avait giflé le pape). Que faire, pour tuer le temps ? Je n’avais aucun pape sous la main, hélas. Vous auriez, vous, assisté à une conférence du patron du P.C. ?
Eh bien, je l’ai fait. Comme quoi l’héroïsme est partout. Cela dit, ne me demandez pas de quoi Krivine a bien pu parler à cette occasion, car je n’en ai gardé aucun souvenir. Je pense que ce devait être pire qu’un discours de Castex.