« L’homme de Nazareth », de Burgess
J’ai commencé hier la lecture du roman d’Anthony Burgess L’homme de Nazareth, et ce n’est pas le premier que je lis... tout en le trouvant passable. C’est un récit très romancé de la vie supposée de Jésus, lequel y devient un homme marié mais sans enfants (Gérald Messadié, dans son roman Jésus de Srinagar, avait fait de même, en plus hardi) –, puis un veuf, un grand écart, en somme, rapporté à ce que racontent les évangélistes « officiels », mais peu importe, puisqu’ils ont tout inventé !
(Il faut noter que le film que Kubrick a tiré d’Orange mécanique a été tronqué, puisque le réalisateur a supprimé le chapitre dans lequel le narrateur, ce voyou d’Alex, exprime ses regrets d’avoir été un tel malfaiteur. Mais il ne fallait surtout pas plomber l’atmosphère !)
Quoi qu’il en soit, le qualificatif accolé à ce roman de Burgess est abusif, puisqu’il est qualifié de « roman historique », ce qu’il n’est certes pas ! Son auteur a plutôt brodé sur ce que racontent les évangiles officiels, sans trop se fouler.
Autre point non négligeable : historiquement, on ne sait pas grand-chose de Nazareth, village assez minuscule pour n’avoir laissé aucune trace dans l’histoire ancienne. Il est même très douteux que la famille de Joseph et Marie ait pu y vivre, si vraiment Joseph était charpentier, car un charpentier ne construit que des bâtiments importants, donc nécessitant beancoup de bois et des outils sophistiqués, que Joseph ne pouvait posséder.
Lisez autre chose, vous n’y perdrez rien.