Pensées qui s’imposent
Tout à l’heure, rue Saint-Denis, j’ai croisé un énergumène qui, manifestement, se prenait pour Jésus. Il faut dire qu’après-demain, ce sera le Grand Jour de Sa Sainte Crucifixion !
Un détail, pourtant, m’a choqué : la croix qu’il trimballait, tout en étant de dimensions respectables, semblait bien légère : était-elle faite de balsa ? Son Jésus n’aurait pas tenu dix minutes, accroché à ce frêle porte-manteau, qui se serait brisé rapidement.
Mais c’est ainsi : lorsque Noël approche, tout le monde rêve de sapins et d’huîtres, lorsque Pâques est en vue, on ne pense qu’au chocolat, et si le 14 juillet s’annonce, on soupire après les pétards ou les feux d’artifice.