« En guerre » ne vaut guère
Comme la tendance actuelle est à Stéphane Brizé et Vincent Lindon, la chaîne France 5 a diffusé hier soir En guerre, film du premier, avec le second en vedette, et sorti en 2018. Or, si j’avais apprécié vivement La loi du marché, le second, passablement caricatural, où l’on voit les grévistes d’une usine située en France passer à tabac le président allemand du groupe (lequel n’a guère goûté leur grève et a refusé de garder les grévistes, dont le personnage de Lindon, prénommé Laurent, est le meneur), ce film tourne au drame annoncé dès le début. Le président allemand est blessé, les grévistes virés, et Laurent se suicide par le feu !
Bref, on a poussé très loin la critique sociale.
Je me contenterai, pour une fois, d’écrire que Lindon, qui a collaboré au scénario, a beaucoup chargé la barque. Rappelons que cet acteur, qui joue les ouvriers et défenseur du peuple, vit dans le quartier le plus cher de Paris, la Place Saint-Sulpice, au numéro 76 (Catherine Deneuve habite à deux pas), qu’il est le neveu de feu Jérôme Lindon, créateur des Éditions de Minuit, qu’il a été marié à Sandrine Kiberlain, vedette de cinéma, que sa fille Suzanne a été l’une des vedettes de la série à succès En thérapie, qu’il est un ami de Claude Chirac, a longtemps été le compagnon de Caroline de Monaco, qu’il est le cousin de Mathieu Lindon, écrivain très connu, et qu’il était le beau-fils de Pierre Bénichou. Très peuple, tout ça !
Le film, En guerre, ne vaut pas grand chose, finalement...