Prononcer correctement l’arabe
Quand les Français vont-ils enfin admettre que l’arabe est la deuxième langue la plus parlée dans notre pays ? Et que, en conséquence, ils devraient bien se décider à en apprendre quelques rudiments, ne serait-ce que la prononciation de toutes les lettres de son alphabet ?
L’actualité, qui a mis en lumière l’identité d’un quidam impliqué dans une affaire véreuse, devrait pourtant les inciter à faire ce minuscule effort. Le quidam en question s’appelle Taha Bouhafs, mais aucun des blablateurs des radio-télés ne parvient à prononcer son nom correctement, et TOUS, absolument tous, omettent de prononcer les deux H que comptent ses nom et prénom, voire le S final. La règle est très simple : le H arabe n’est pas muet, il se prononce assez vigoureusement, par l’intermédiaire d’un souffle venu du fond de la gorge, sans toutefois se confondre avec un R.
Mais, chez les communicants, on se contente d’un « Ta-a Bou-af », très éloigné de la prononciation correcte. Ce qui n’est pas sans rappeler la manière dont nos chers critiques de cinéma prononcent le nom de Spielberg, que tous germanisent sans aucune raison. Par paresse évidemment, car il n’est pas bien difficile d’entendre le prononciation correcte de ce nom, très célèbre dans le monde entier !