Stupéfié ou stupéfiait ?

Publié le par Yves-André Samère

Jolie faute de français en page 2 du « Canard » paru ce matin, dans les quatrième et cinquième colonnes de l’article Accidents de parachute. On y lit en effet ceci : « L’investiture de Manuel Valls [...] a non seulement révolté le député sortant [...] Stéphane Vojetta, [...] mais aussi stupéfait un autre député », etc.

La faute est dans l’adjectif stupéfait, employé ici comme participe passé de révolté, qui est un verbe. C’est impossible, il faudrait employer le participe passé stupéfié !

Le plus marrant, c’est que la même faute avait été commise par Roger Peyrefitte dans son récit de l’admission de Marguerite Youcenar à l’Académie française. Il avait écrit qu’elle « avait stupéfait les Académiciens » en commettant une erreur de même nature. Or Peyrefitte se vantait sans arrêt de rédiger tous ses romans dans un français parfait !

Je tremble à l’idée que Macron puisse un jour commettre en public une calembredaine de même nature... Pas ça, et pas lui !

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

C
je voulais juste faire mon intéressant pour signaler ceux qui employent tendresse pour parler de la viande; ncore raté !
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Y
Non, pas raté. C’est un point de vue qui peut se défendre.
C
Un peu comme tendresse et tendreté !
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Y
À cela près que ces deux mots sont des NOMS, donc ils ont quelque chose de commun. Mais "stupéfié" et "stupéfait" appartiennent à deux catégories différentes, adjectif et participe passé. D’où l’impossibilité de remplacer l’un par l’autre.