Bardella

Publié le par Yves-André Samère

On regrette que Jordan Bardella ait choisi de présider le parti créé naguère par l’ancêtre Le Pen, car ce garçon est intelligent, et mérite sans doute mieux. En comparaison, Marine Le Pen fait pâle figure !

Cela dit, il n’est pas interdit d’augurer qu’il recevra la lumière du bon sens, un jour ou l’autre.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

C
Ca m'étonnerai , ci-joint un extrait d'un article du journal :Franc-tireur : Propulsé à la tête du RN, le jeune homme aux allures de gendre idéal doit son éveil politique à de sulfureuses fréquentations proches d’Alain Soral. Et sa rapide ascension au sein du clan Le Pen à son habileté.<br /> <br /> Côté face, un portrait de Jordan Bardella (26 ans) s’exécute en deux lignes. Il est le gendre idéal de l’écurie Le Pen, la caution sociale et populaire du RN, le simple militant de Seine-Saint-Denis devenu en quelques années dauphin officiel. Côté pile, le récit s’enfonce dans les sombres sous-sols de la droite identitaire et révèle la consécration de deux héritiers, Marion Maréchal et lui-même. Pour le jeune homme d’origine italienne, tout commence après les émeutes banlieusardes de novembre 2005. Y assistant avec sa mère depuis Saint-Denis, il en déduit « qu’il n’y [aura] pas de réconciliation possible entre la France, ses banlieues et ses immigrés », ainsi que le rapporte à L’Obs son ami Pierre Gentillet, le fameux avocat de plateaux, antivax et poutinôlatre.<br /> <br /> Illustration : Laura Acquaviva<br /> <br /> Mais de quelle « réconciliation » parlons-nous ? De celle voulue par le mouvement Égalité & Réconciliation d’Alain Soral, qui rêve d’unir les intégristes chrétiens et les islamistes sur le dos des juifs au nom de la France ? On peut se poser la question. À 16 ans, Bardella rejoint le FN 93, dont il prend vite les commandes de la section jeunes, tractant pour un autre pro-Poutine, Aymeric Chauprade, également camarade de l’antisémite Alain Soral. Mieux, il semble avoir tété ses vidéos délétères en guise d’éveil politique. Un peu plus tard, on le retrouve à la tête du FN départemental, alors qu’il fête tout juste ses 19 ans. Il se rapproche alors du très radical Frédéric Chatillon. L’ancien président du Groupe union défense (GUD), sulfureux conseiller de l’ombre du RN, n’est pas seulement un lobbyiste pro-Bachar el-Assad, condamné pour escroquerie et abus de biens sociaux dans les affaires de financement du parti (l’appel est en cours), c’est aussi le parrain d’Égalité & Réconciliation, l’un des hommes qui a permis de faire émerger ce mouvement pro-islamiste et antisémite.<br /> <br /> Dans le 93, Bardella fréquente aussi Rémi Lelong, qui grenouille dans la mouvance catholique intégriste, l’un des hommes ayant frappé notre consœur Caroline Fourest lors d’une manifestation de Civitas contre le mariage pour tous en 2012. Il a également côtoyé Cyril Bozonnet, un proche de Maxime Brunerie, l’auteur de la tentative d’assassinat sur Jacques Chirac en 2002, ou encore Maxence Buttey, un élu du FN exclu après avoir s’être converti à… l’islam radical et avoir justifié la lapidation, entérinant le flirt baroque entre islamisme et extrême droite rêvé par Égalité & Réconciliation. En rêve-t-il lui-même ?<br /> <br /> Dès 2016, Bardella lance la webtélé Banlieue patriote, une opération séduction dans les cités, approuvée par Alain Soral, qui le voit interviewer Camel Bechickh, porte-parole de La Manif pour tous et membre de l’UOIF (branche française des Frères musulmans), toujours au nom de l’alliance des chrétiens et des musulmans intégristes contre le mariage pour tous.<br /> <br /> À 20 ans, Bardella devient assistant parlementaire de Jean-François Jalkh, député européen FN inquiété dans une affaire de détournement d’indemnités d’élus, mais surtout pour ses propos négationnistes… Accessoirement, ces années-là, sa petite amie s’appelle Kerridwen Chatillon – fille du fameux Frédéric Chatillon. Le site antifasciste La Horde nous rappelle l’appétence de cette dernière pour les manifestations où l’on se régale de saluts nazis. Ainsi que sa proximité avec Loïk Le Priol, principal suspect dans l’assassinat de l’ancien rugbyman Federico Martín Aramburú, commis le 19 mars dernier. Pour Bardella, la famille Chatillon représente le sésame vers le domaine de Montretout, à Saint-Cloud, l’antre de la famille Le Pen, qu’il se met à fréquenter assidûment, lui assurant une proximité unique avec la candidate du Rassemblement national. Une fois dans la place, ayant fait ses preuves en dirigeant la liste victorieuse à l’élection européenne de 2019, il devient le compagnon de Nolwenn Olivier, la fille de Marie-Caroline, la sœur aînée de Marine Le Pen, et de Philippe Olivier.<br /> Une place de choix, entre Marine et Marion<br /> <br /> Avec son frère jumeau, Jacques, Philippe Olivier a d’abord été le grand artisan de la scission du FN provoquée par Bruno Mégret en 1998, s’attirant les foudres de Marine Le Pen, déjà en charge des purges. Depuis les sœurs se sont réconciliées et la stratégie du mari de Marie-Caroline Le Pen est devenue celle du Rassemblement national et de sa candidate : lisser l’image du parti pour prendre le pouvoir. C’est clairement la stratégie du gendre idéal Bardella. Avec Nolwenn Olivier et son père, Bardella contribue à policer l’image de la candidate Marine Le Pen, écumant les plateaux où il affirme une fibre mi-nationale mi-sociale qui assure la dédiabolisation… sans déplaire à la ligne national-socialiste de Soral. Il se permet aussi de fustiger les propositions zemmouristes de remigrations et fait mine de ne pas croire au grand remplacement, alors même qu’en août dernier, il affirmait sur BFM TV : « Je n’aime pas ce mot […] mais il pointe une réalité qui est juste… » ou encore, en février dernier sur CNews, « Trappes, Roubaix et Saint-Denis sont de petites républiques islamiques et ressemblent plus à l’Afghanistan qu’à la France ». Il se permet également de regrettables comparaisons, assénant sur France Inter au début de la pandémie de Covid : « Didier Raoult est à la médecine ce que nous sommes à la politique. »<br /> <br /> Quand le groupe racialiste blanc Génération identitaire est dissous, Jordan Bardella proteste vigoureusement sur sa page Facebook. Il rejoint en cela Marion Maréchal, également venu au secours du mouvement. Tous deux ont crié à la censure lorsque leurs messages ont été supprimés. Pas étonnant que ces deux-là se retrouvent. S’ils sont aux manettes des camps opposés de la droite nationale, ils se rencontrent régulièrement loin des regards, conscients que leur jeunesse et leurs statuts leur offrent de radieuses perspectives qui les verront peut-être se rapprocher à fleur de pouvoir. <br /> Retour au numéro<br /> La une du numéro 21
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Y
Naturellement, je n’y croyais pas ! Ma tendance est à faire de l’humour dès que l’occasion se présente, et je ne suis pas près de m’inscrire à ce parti. Pardon : à cette "famille" (comme ils disent dans tous les partis, depuis quelques années).