Y aller, mais où ?
Les jeunes serins de notre époque ont bouleversé notre façon de parler. Ainsi, il y a une dizaine d’années, lorsqu’ils décidaient de quiter les copains avec lesquels ils étaient en conversation, ils disaient « Bon, ben, faut qu’j’y aille ». J’avais même écrit là-dessus un petit paragraphe satirique en commentaire d’un film sur Hitler.
Eh bien, c’est changé ! La semaine dernière, dans un film vu en salle, j’ai entendu quatre ou cinq fois cette abréviation : « J’dois y aller ». Où aller ? On ne le saura jamais.
Comme quoi, on parle bien plus simplement, de nos jours. Et, après avoir raccourci les mots (dans le genre « p’tit déj’ »), voilà qu’on raccourcit au sécateur les phrases elles-mêmes. Ce doit être cela, le progrès.