Un lundi noir à Cochin

Publié le par Yves-André Samère

Comme je devais subir une coloscopie (sur ma demande pressante), et qu’elle devait avoir lieu le lundi 7 novembre, je me suis levé de très bonne heure afin d’être certain de me présenter à l’hôpital Cochin au moment où j’étais convoqué, donc à neuf heures. Or j’ai tenté de téléphoner audit hôpital, afin de me prémunir contre les retards possibles.

Eh bien, impossiblité totale de joindre au téléphone le service concerné : les petites infirmières qui veillent toute la nuit (en principe) ne répondent jamais, et les responsables ne sont pas encore en service ! Imaginez ce qui pourrait arriver en cas de conflit majeur du type attaque par les Russes !

De guerre lasse, j’ai composé le 15, numéro bien connu pour ce genre de service, et suis tombé immédiatement sur une femme très aimable qui, ayant écouté mon récit, m’a proposé de m’envoyer une ambulance, qui viendrait me prendre, et gratuitement, à domicile. J’ai vivement accepté, et deux ambulanciers sont venus se garer à côté de mon immeuble et m’ont conduit, non pas à l’hôpital Cochin, mais aux urgences du même hôpital, proche mais sous une administration différente.

Or, quand on m’a demandé ce que je faisais là, j’ai été assez embarrassé pour expliquer que je n’avais aucun besoin des urgences, mais que je cherchais seulement à me rendre à l’hôpital Cochin concerné, où j’étais attendu. Car le temps passait, et je me trouvais alors en retard. J’ai fini par obtenir qu’un infirmier m’installe dans un fauteuil roulant et me conduise au bâtiment Achard, où siège le service de gastro-entérologie. Là, mauvais blague : alors qu’il était prévu qu’on me loge à l’étage 8, il a fallu monter un étage supplémentaire, car il y avait un encombrement dans l’occupation des chambres de l’étage 8 ! Un hôpital français qui n’a pas assez de place pour héberger les patients qu’il convoque ?

On m’a donc trouvé une chambre libre à l’étage 9. Il ne me restait plus qu’à attendre très longuement qu’on m’appelle au rez-de-chaussée, où se trouvent les salles d’opération.

Bien entendu, comme il était interdit de se nourrir avant l’examen, j’avais l’estomac vide, et il l’est resté jusqu’au soir !

La suite au prochain article.

 

 

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