Chansons parasites
Pourquoi, à la radio, se croit-on obligé d’insérer des chansons dans les émissions parlées ? A-t-on essayé de nous épargner ces scories barbantes ?
Il y a pourtant bien eu, naguère, sur France Inter, des émissions qui se cantonnaient au silence musical, et ne faisaient entendre que la parole des intervenants. Parfois, même, des émissions affligées de ces appendices pseudo-musicaux s’en sont débarrassées, pour ne plus garder que la parole des participants. Ainsi, Le masque et la plume, qui était alourdi par des intermèdes musicaux d’un pianiste, a-t-il perdu cet ornement superflu, qui interrompait fâcheusement les débats, lorsque Pierre Bouteiller a pris la relève de François-Régis Bastide, qui avait été nommé ambassadeur de France dans un pays nordique, par Mitterrand, lequel récompensait un socialiste notoire. Le même Pierre Bouteiller, lorsqu’il reçut par exemple Woody Allen, le laissa parler, et aucune musique ne vint s’insérer dans la conversation (Woody ne s’exprima qu’en français, preuve qu’on pouvait le faire !).
Aujourd’hui, les chansons, le plus souvent de langue anglaise ou africaine, se sont infiltrées partout, et l’auditeur s’ennuie.