Christophe Nobili
Hier après-midi, j’ai reçu Cher Canard, le livre que Christophe Nobili venait de publier chez Lattès. C’est plutôt bien écrit, et j’en ai lu le premier tiers.
Nobili, d’origine corse et qui parle aussi l’italien, vivait naguère à Orange, ville du Midi où il résidait avec sa femme Nedjma et ses deux enfants, et où le Front National dominait la vie politique, que cet homme de gauche détestait. Il a fini par se rendre à Paris afin de hanter les locaux du « Canard », alors faciles d’accès (j’y suis allé bien souvent) avant que son accès soit interdit pour cause d’épidémie. Il y a fait bien des connaissances, même si les deux patrons (pédégé et directeur général, donc Michel Gaillard et Nicolas Brimo) lui faisaient la tête, avant de s’habituer à lui et de l’admettre parmi l’équipe du journal. Ses premiers amis ont été Alain Guédé, Hervé Lilian, Jean-Luc Porquet, et surtout le doyen des rédacteurs, Claude Angeli, âgé de 91 ans et toujours actif, même si on ne le voit guère au 173 rue Saint-Honoré. Et il y avait encore Dominique Simmonot, alors qu’elle a quitté le journal pour devenir « Contrôleure générale des lieux de privation de liberté, donc membre du gouvernement ». De celle-ci, je ne résiste pas à rapporter son exclamation, peu avant son départ et à propos de la direction du journal : « Ah, c’est comme Poutine et Medvedev, en fait ! ».
Je ne vous raconte pas la suite, assez connue, bien que « Le Canard » lui-même n’ait presque rien publié sur l’affaire d’André Escaro, naguère dessinateur, et de sa maîtresse Édith Vandendaele, fausse journaliste mais royalement payée.