Connaissez-vous Celse ?

Publié le par Yves-André Samère

Dans l’article du blog que je tiens se trouve un texte dont j’avais oublié l’existence et qui s’intitule À ne pas lire. Cet article conseillait à mes lecteurs éventuels de lire un texte écrit vers 1550 et destiné au pape Jules III. Ce texte décrivait le danger qu’il y avait, pour la papauté, à informer un peu trop les fidèles chrétiens, texte existant dans un document à la Bibliothèque Nationale de France, folio 1089, volume II, pages 641 et 650 ( Référence : Fonds Latin n° 12558, année 1550).

Eh bien, cela m’a rappelé les écrits de Celse (philosophe romain du IIème siècle écrivant en grec), auteur du Discours véritable contre les chrétiens, ouvrage dans lequel il attaquait le christianisme naissant, ouvrage qu’on a perdu mais dont on a eu les échos cités par son principal adversaire Origène, du troisième siècle, dans Contre Celse, qui a tenté de démolir ses arguments.

Voici les arguments de Celse :

- votre Dieu qui « crée le monde », intervient dans le monde, se met en colère, se repent, et envoie son fils dans le monde sans aucune raison (pourquoi pas plus tôt ou plus tard ?) ;

- pourquoi n’a-t-il pas plutôt créé un monde bien fait ?

- pourquoi ne s’intéresse-t-il qu’à une petite nation sur Terre, et pas à l’ensemble de l’Humanité ?

- pourquoi, lorsqu’il envoie un sauveur, l’envoie-t-il dans un territoire minuscule au lieu de le faire connaître à tout le monde ?

- la doctrine de l’Incarnation est insensée ;

- Dieu ne peut pas se transformer en homme ;

- il ne peut pas changer (sinon, il se changera en un être « moins bien », donc perdra sa perfection) ;

- il peut mourir ;

- et vous mourrez pour quelque chose qui n’en vaut pas la peine.

 

Bien entendu, Celse est très peu connu, sauf des universitaires (auxquels je n’appartiens pas, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas écrit).

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