Carte scolaire
Le nouveau ministre de l’Éducation nationale est opposé à la carte scolaire, il entend donc la supprimer. Attendez-vous à une forte opposition des syndicats du secteur, lesquels, de toute façon, s’opposent à toute innovation, quelle qu’elle soit, du moment qu’elle a germé dans la tête du ministre ou de ses conseillers. Qui sont par définition des ennemis de classe, acharnés depuis des millénaires à saper l’enseignement public, ne l’oublions surtout pas.
Mais d’abord, rappelons à ceux qui n’étaient pas là que la carte scolaire, c’est l’obligation, pour des parents, de mettre leurs enfants dans une école de leur quartier – en gros.
Eh bien, au risque d’apparaître comme un affreux sarkozyste, je dirai que je suis bien d’accord avec le ministre : la carte scolaire, qu’on avait présentée comme favorable au mythique « brassage de la population », contribue en fait à l’injustice sociale !
En clair, imposer la carte scolaire, c’est tenir ce délicieux discours aux défavorisés : vous êtes pauvres, vous ne pouvez pas faire autrement que d’habiter dans un quartier pourri, eh bien on va vous enfoncer un peu plus, et vos gosses DEVRONT fréquenter une école pourrie. Pas question de leur laisser la moindre chance de faire de meilleures études ailleurs.
Il paraît que cette merveilleuse trouvaille était l’œuvre d’un gouvernement de gauche. Rions...