Jospin, casseur de thermomètre

Publié le par Yves-André Samère

Durant la période où Chirac était président de la République et Jospin Premier ministre, le président s’était fait pincer par la presse, qui avait découvert ses nombreux voyages privés à l’étranger, faits en avion, et dont les billets avaient été payés avec de l’argent liquide. On s’était interrogé, à la fois sur ce bizarre mode de paiement, et sur la provenance de tout cet argent.

Cette affaire a naguère été décrite en détail par le journaliste-écrivain Jean Montaldo, dans son livre Chirac et les quarante menteurs.

Chirac avait répondu que les sommes visées provenaient des fonds spéciaux (ou fonds secrets), que le secrétaire général du gouvernement versait de la main à la main à certains ministres, et bien sûr au Premier – fonds dont l’existence ne se justifie que par la nécessité de rétribuer, pour des missions particulières, des hauts fonctionnaires que le statut de la fonction publique ne permet pas de récompenser autrement.

Chirac ayant été Premier ministre sous Mitterrand entre 1986 et 1988, c’était plausible... à deux détails près : d’une part, les fonds spéciaux n’ont pas été créés à cette intention ; d’autre part, cette époque était déjà lointaine : l’ancien Premier ministre avait-il donc entassé des billets de banque, on ne sait où, en prévision de ses voyages futurs ? Bref, l’explication avait tout du mensonge.

Mais le plus beau fut la réaction de Jospin : il supprima les fonds spéciaux ! Sanctionnant ainsi des ministères qui n’y étaient pour rien.

En bon français populaire, on appelle cela « casser le thermomètre quand on a de la fièvre ».

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :