Poils et pinceaux
Parce qu’en ce moment le tableau de Gustave Courbet L’origine du monde figure dans une exposition à Paris, il est à la mode. Et comme la mode n’est jamais très loin de la bourde, les organisateurs ont trouvé bonne l’idée de juxtaposer des images pornos à côté, histoire de permettre au badaud des comparaisons qu’on entend d’ici. Et ils ont fignolé : pour voir ces images, il faut regarder par un trou percé dans le mur. Ouarf ! Nous sommes le peuple le plus spirituel de la Terre.
Cela dit, et parce que « Le roi est nu » est la critique la plus saine que je connaisse, je me permets d’écrire que le fameux tableau, sur lequel il est convenu de s’extasier parce qu’il a fait scandale en son temps, est tout simplement moche. Aucune recherche, aucune sophistication, aucune distance prise avec le sujet. Seulement une précision photographique digne d’un trompe-l’œil. Ce n’est pas très fin.
Voilà, c’est dit.