Journalistes mécaniques
Je tiens pour un plouc incurable tout individu qui, à propos d’une pièce de Feydeau, emploie le mot mécanique (ou, à titre de substitution, l’expression mouvement d’horlogerie), sous prétexte que l’auteur avait prévu les moindres détails pour le déroulement de sa pièce, texte et mise en scène (les fameuses didascalies). C’est encore ce qui vient d’arriver cette semaine dans « Le Canard enchaîné », en page 7. Mais il ne sera pas le seul, on le devine. Il faut préciser que le rédacteur chargé du théâtre dans ce journal, Bernard Thomas, outre le fait qu’il est incompétent et ne s’intéresse qu’aux jambes des actrices, est à la fois un récidiviste de la chose, et un cumulard : Le dindon, autre pièce de Feydeau, lui avait inspiré un « mécanisme d’horlogerie » qui faisait la synthèse de tous ces clichés.
Dire qu’autrefois, dans « Le Canard enchaîné », on savait écrire...