Bhutto butée
À présent qu’elle est morte, on nous vend Benazir Bhutto comme une Ségolène Royal pakistanaise qui aurait accédé à la sainteté. « Elle faisait beaucoup pour les pauvres », disent en effet les pauvres pakistanais. Comme Eva Perón.
La vérité est que, richissime héritière de propriétaires terriens, elle n’a rien fait, parvenue au pouvoir, contre sa classe sociale, et les grands propriétaires du Pakistan sont restés exemptés d’impôts.
Femme en pays islamique, elle n’a rien fait pour les femmes : toutes les lettres que lui adressaient le Forum d’Action des Femmes de Karachi, lui demandant d’abroger les lois islamiques sur les femmes ou de libérer leurs sœurs emprisonnées pour adultère, sont restées sans réponse.
Sous son « règne » de Premier ministre, bastonnades et flagellations en public ont continué de plus belle. Elle a seulement dit que « couper les mains d’un voleur POURRAIT être inadéquat » (sic).