Première dame de France

Publié le par Yves-André Samère

Lorsque, en 1954, l’inconnu qu’était René Coty devint président de la République, tout le pays s’esclaffa. Pas à cause de lui, à cause de sa femme. Germaine Coty paraissait sortir d’un dessin de Dubout : pour le moins corpulente, elle s’habillait en outre de robes qu’elle devait acheter chez Tati, et qui auraient fait hurler de rire notre actuelle ministre de la Justice. Diable ! elle ne s’habillait pas en Prada...

Si bien que les chansonniers, qui auparavant se payaient plutôt la tête du président Vincent Auriol – lequel adorait ça et les invitait à sa table –, lui firent passer le message : « Au revoir, Vincent, avec la femme de ton successeur, la relève est assurée, notre gagne-pain aussi ».

Et puis on s’aperçut que madame Coty était une personne très bonne et compatissante, et les chansonniers, cessant de la tourner en dérision, se cherchèrent une autre cible.

Quand elle mourut, pendant le septennat de son mari, c’est une foule immense qui suivit son cercueil, digne des obsèques de Sartre et d’Alain Delon.

Je ne sais pas pourquoi je vous raconte ça...

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