Martinon, non, non et non
Monsieur Martinon (tu permets que je ne t’appelle pas David ?), vous me faites pitié. Avoir attendu, pour enfin vous retirer de la course, que celui qui vous avait envoyé au casse-pipes vous arrache le tapis sous les pieds ? C’est glorieux. Dans la rue, avant peu, les gosses vous jetteront des pierres.
Certes, la place de porte-parole présidentielle était bonne. Mais lorsque, après votre première boulette, dont plus personne d’ailleurs ne se souvient, votre patron vous a humilié en public, devant les caméras et en votre présence, en disant, avec sa muflerie ordinaire, que vous aviez agi « comme un enfant » et « comme un imbécile », c’est à cet instant précis que vous auriez dû démissionner, haut et fort, en claquant la porte. Quitte à chercher un autre boulot – mais c’est facile, quand on est connu ; au besoin, on se fait embaucher par Ruquier, qui recueille tous les chiens perdus.
Or vous avez préféré, non seulement vous cramponner à votre poste, mais encore, accepter de vous faire parachuter à Neuilly, célèbre banlieue ouvrière, pour tenter de devenir le maire d’une population qui ne voulait de vous à aucun prix.
Total, vous voilà évincé au bénéfice probable du rejeton du patron, un jeunot de 22 ans aux dents aussi longues que celles de son père, et qui n’a rien à faire valoir, hormis cette ascendance. Besson était « le traître », vous voilà « le benêt ».