Pétrole cher

Publié le par Yves-André Samère

Le principal sujet de conversation, en ce moment, c’est le prix du pétrole. Il est vrai que le pétrole est cher, mais ce n’est pas la première fois : l’un des « chocs pétroliers » que nous avons connus précédemment a vu le prix du baril monter à 40 dollars ; or, compte tenu de l’inflation, ce n’est pas très éloigné du prix actuel.

Ce qui cause l’augmentation du prix du pétrole brut, ce n’est pas la pénurie. Il n’y a pas de pénurie. Certes, les gisements s’épuiseront un jour, on ne sait pas quand, mais nous en sommes loin. Ce qui cause l’augmentation du prix du pétrole brut, c’est la spéculation, et la raréfaction sciemment organisée.

Passons sur la spéculation, c’est assez compliqué : on peut gagner de l’argent en bourse en achetant des titres qui parient sur l’augmentation du prix du pétrole, c’est même le seul point qui rapproche la bourse d’un casino (ce qu’elle n’est pas, en fait).

La raréfaction organisée, c’est en revanche tout simple, et ça a beaucoup servi : les producteurs diminuent leurs réserves ainsi que les quantités mises sur le marché. Automatiquement, les acheteurs sont prêts à payer plus cher, et c’est ce qui arrive. Que les acheteurs trouvent un biais – politique, industriel ou commercial – pour les obliger à renoncer à ce vieux truc, et le prix du pétrole baissera. Mais rien n’est prévisible, tout est question de circonstances. L’ennui, évidemment, c’est que RIEN ne remplace le pétrole. Les fameuses « énergies nouvelles », c’est du vent. Et je ne parle pas ici des éoliennes.

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