Être jeune, ou pas
On a beau lire « Le Canard enchaîné » depuis toujours, il y a des moments où sa mauvaise foi vous saute aux yeux. Et ce journal qui joue sans arrêt les grandes consciences de gauche ne répugne pas aux procédés les plus charlatanesques.
Par exemple, comment rendre sympathique ou antipathique tel ou tel personnage d’un fait divers à coloration polémique, rapporté dans ses pages ? Eh bien, entre autres, en usant du mot « jeune », mais à bon escient. Ainsi, dans le numéro 3483 du 29 juillet 1987, on pouvait lire ceci : « Gilles Burgos, ce brave [CRS] qui, en juillet 1986, a flingué dans le dos, à Paris, le jeune Loïk Lefèvre, etc. ».
Donc, c’est très clair, ce salaud de CRS a tiré dans le dos d’un jeune.
Ce que « Le Canard » ne disait pas – un oubli, sans doute –, c’est que le CRS était PLUS JEUNE que sa victime ! Mais lui n’avait pas droit au qualificatif « jeune »...