L’illusion de la croissance
La fameuse croissance, qui est censée faire reculer le chômage, n’a pas vraiment ce pouvoir, parce que le coût de recrutement d’un salarié, en France, est trop élevé – beaucoup plus qu’aux États-Unis, où perdre son emploi est moins tragique dès lors qu’on en trouve assez facilement un autre.
En France, lorsque l’activité d’une entreprise augmente, les patrons préfèrent payer des heures supplémentaires à ceux qu’ils emploient déjà. C’est le système des « droits acquis », si farouchement défendu par les syndicats, et dont l’effet pervers est le suivant : la croissance profite surtout à ceux qui ont déjà un travail !