José Artur revient... en invité
Durant tout l’été, sur France Inter le matin à 8 heures moins dix, Stéphane Bern conduira (si son interlocuteur lui laisse la parole) des entretiens avec José Artur. Il n’y a rien de plus bête, de la part de la direction, que d’avoir mis José Artur à la porte sous prétexte de « rajeunir » le ton de l’antenne. Surtout en le remplaçant, pour son émission théâtrale, par ce bas-bleu de Laure Adler, aussi vive et primesautière que si elle avait l’âge d’être la grand-mère de José.
Outre ses qualités propres, c’est à José Artur qu’on doit le lancement de Claude Villers, quoique indirectement : le président de Radio-France, Arthur Conte, avait mis José à pied pour six mois, parce qu’il lui reprochait d’avoir cité trop souvent à l’antenne une certaine marque de whisky. Publicité clandestine, un crime ! Et, plutôt que de supprimer le Pop-Club, l’émission qu’Artur assurait chaque soir pendant deux heures, on l’avait remplacé provisoirement par son adjoint Villers. Qui s’en est si bien tiré qu’on lui a confié, à la saison suivante, sa propre émission, Pas de panique.
Villers et Artur ont été les deux meilleurs producteurs de France Inter, avec Pierre Bouteiller... que Cluzel, président de radio France, a viré lui aussi alors qu’il dirigeait France Musiques, sous le prétexte d’une mise à la retraite que Bouteiller ne souhaitait certes pas.