Le Tartuffe enchaîné – suite

Publié le par Yves-André Samère

J’ai déjà donné quatre exemples de la tartufferie du « Canard enchaîné », grande conscience de la presse française qui se targue de ne jamais attaquer les gens sur leur vie privée, mais on sait ce que c’est, la faiblesse humaine...

Voici un exemple supplémentaire, gardé pour la bonne bouche, et qui concerne Alain Delon. On se souvient (ou pas) que l’acteur avait un garde du corps, Stefan Markovich, mauvais garçon notoire qui finit assassiné : on trouva son corps, jeté je ne sais plus où, enveloppé dans une housse de matelas. Et bien sûr, Delon fut entendu à titre de témoin par un juge d’instruction.

« Le Canard » s’était procuré le procès-verbal de l’interrogatoire conduit par le juge, et en avait publié des extraits. Or il n’avait pas oublié de publier les passages où Delon reconnaissait qu’avec sa femme de l’époque, Nathalie, il avait des relations sexuelles à trois en compagnie de son garde du corps. Autrement dit, Delon n’était pas strictement hétérosexuel. Comme je le faisais remarquer dans ma précédente notule sur ce sujet, les bavures du « Canard » portaient invariablement sur l’homosexualité réelle ou supposée des personnalités mises en cause (depuis, il a mis de l’eau dans son vin). Disons plus crûment que ce journal était carrément homophobe.

Delon, qui ne fut d’ailleurs en rien inculpé de quoi que ce soit, voulut porter plainte contre le journal, mais son avocat l’en dissuada : le document existait bel et bien.

Certes. Mais « Le Canard » l’avait acquis par des moyens pas très réguliers, puisque les détails d’une instruction ne sont pas censés être publics, et surtout, la publication des détails cités dans les lignes qui précèdent n’était en rien nécessaire à l’information sur un assassinat. C’était de la presse de caniveau, ni plus ni moins.

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