Des bâtons dans les roues

Publié le par Yves-André Samère

La France n’est pas un état policier. La preuve, on y voit peu de policiers dans les rues, et ceux qui y déambulent laissent, sans brocher, commettre des infractions sous leur nez.

Par exemple, les vélos. À Paris, le Vélib est un succès, tant mieux. Mais ce succès a fait grimper en flèche le nombre d’infractions, et il est devenu d’une facilité dérisoire d’en constater à la pelle. Trois cas, rouler sur les voies normales, mais en sens interdit ; rouler sur les trottoirs ; rouler dans les rues piétonnes. Mais, alors que tous les cyclistes savent qu’on ne doit pas emprunter une rue en sens interdit, pas un sur cent ne semble savoir que les trottoirs et les rues piétonnes sont évidemment réservées aux piétons. En cinq minutes de marche entre les églises Saint-Eustache et Saint-Gilles, qui est rue saint-Denis, j’ai constaté une douzaine de ce type d’infraction, y compris en présence de quatre policiers en train de secourir une patiente prise d’on ne sait quel malaise (il faisait assez chaud).

Les vélos sur les trottoirs et dans les rues piétonnes encombrent, et sont parfois dangereux. Pas seulement pour eux, du reste. Alors oui, un vélo, c’est considéré comme sympathique. Mais on comprend mal pourquoi la police devrait coller un P.V. à une voiture qui a dépassé de quelques minutes son temps de stationnement, donc à un véhicule immobile et qui ne présente aucun danger, et pas à un vélo en déplacement au milieu d’une foule de piétons.

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