Hélices et orgues
D’accord, ce titre ne veut rien dire dans le présent contexte, mais c’est une licence poétique. Dans ma notule précédente sur Tony Duvert, je faisais allusion à la confusion mentale, celle qui autorise à tout mélanger, surtout des notions n’ayant aucun rapport entre elles. Voici un exemple de ce dont nous sommes capables.
Au temps déjà lointain où les États-uniens ne voulaient pas que l’avion franco-britannique Concorde se pose à New York parce que, disaient-ils, il était trop bruyant (ce n’était pas faux), les concordophiles français faisaient feu de tout bois. Ainsi, ils avaient fait appel à l’organiste Pierre Cochereau, titulaire de l’orgue de Notre-Dame à Paris, si je ne me trompe pas. Qui de plus compétent qu’un organiste, en effet, en matière d’aéronautique ? Et Cochereau avait déclaré à France Inter que ledit orgue, utilisé à plein volume, produisait 114 décibels, soit huit de plus que Concorde. Ça c’est un argument !
Moralité : on aurait dû mettre Concorde à Notre-Dame, et interdire l’aéroport de New York à l’orgue de Notre-Dame de Paris.