Premier ministre populaire

Publié le par Yves-André Samère

Non, il ne s’agit pas de Fillon, même pas de Raffarin ou de Villepin. Faisons plutôt un petit retour vers le passé, histoire de nous détendre avec des choses saines. Je me souviens d’une histoire arrivée en Inde en 1987, qui montre bien jusqu’où peut aller une foule.

Ronald Reagan ne fut pas le seul acteur à occuper un poste officiel élevé, même s’il put trôner à la Maison-Blanche, qui est, en principe, ce qui se fait de mieux dans le genre. En Inde donc, à Madras, qui s’appelle aujourd’hui Chennai, le Premier ministre local (puisque l’Inde est composée de plusieurs états) était un ancien acteur très populaire, MG Ramachandran, dit MGR. Et voilà que MGR meurt. Aussitôt, ce décès entraîne les évènements suivants, accrochez-vous : suicide, par le feu ou par pendaison, d’au moins dix personnes ; manifestations d’un million d’Indiens lors des obsèques, qui enfoncent le service d’ordre, lequel ouvre le feu, tuant au moins quatre personnes et en blessant seize ; rumeur de la mort de la veuve, par chagrin ; nouvelles manifestations de « protestation » contre ce prétendu décès, avec lapidation des bâtiments officiels. On a dû démentir la mort de la veuve pour ramener le calme.

MGR a son mémorial à Chennai, édifié en 1990, face à l’Université de Madras (Navalar Nagar, Chepauk, Triplicane, Chennai, Tamil Nadu 600005, Inde, voir ICI, et un parc d’attraction, le MGR Film City, à huit kilomètres plus au sud.

Nos Premiers ministres ont de quoi être jaloux.

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