Dexter, gentil-méchant

Puisqu’on parle d’affiche, on en voit une autre sur les murs de la ville : celle du feuilleton Dexter, qui passe sur Canal Plus. Le slogan qui l’orne affirme que c’est la seule série dans laquelle le méchant est un gentil, ou ce genre de fadaise.

Le personnage central, joué par l’excellent Michael C. Hall, est à la fois un policier et un tueur en série de Miami, qui n’exécute que des coupables : assassins, pédophiles, sadiques, etc. Moyennant quoi, les sévices qu’il leur fait subir sont plutôt grâtinés. Précisons que ce feuilleton est adapté de façon très libre depuis une série de romans policiers pleins d’humour, ce qui ne se ressent pas dans l’adaptation à la télévision.

C’est drôle, à ma connaissance, personne n’a protesté contre ce thème très à droite et qui joue sur l’auto-défense et la justice privée. Comme quoi, le savoir-faire scénaristique peut faire passer le sadisme. Quel dommage que les nazis n’aient eu que Leni Riefenstahl pour leur propagande ! S’ils avaient eu un Kubrick, le docteur Goebbels aurait fini par décrocher un Oscar.