« L’abolition » (fin)
Avant-hier soir, France 2 a diffusé la seconde partie de L’abolition, le téléfilm sur Robert Badinter. C’est de la télévision comme on aimerait en voir plus souvent. Cette deuxième partie, incluant l’affaire Patrick Henry, qui a vu la victoire du célèbre avocat, est à la hauteur de la première. C’est passionnant, et le film semble trop court.
Je ne suis pas un admirateur béat des acteurs, mais il faut convenir que Charles Berling est parfait. Il incarne Badinter de façon inoubliable.
Le film opérait quelques rappels utiles : Pompidou, Giscard et le ministre de la Justice Alain Peyrefitte, tous ont proclamé leur horreur de la peine de mort, et, les élections approchant, tous ont défendu la même peine de mort au moment où l’occasion s’offrait à eux de la supprimer. Circonstance aggravante pour Giscard, il a laissé guillotiner un innocent de vingt-deux ans, Christian Ranucci, condamné sans la moindre preuve, alors qu’il n’existait aucun mobile au crime qu’on lui reprochait (le meurtre d’une petite fille), qu’il n’y a eu aucune demande de rançon, que l’enquête a été bâclée, et que des témoins n’ont pas été entendus. La tartufferie fera toujours recette chez les politiques...
Pourquoi pas, maintenant, un téléfilm sur Simone Veil et la légalisation de l’avortement ?