Réchauffement climatique : un peu de physique
Il est souvent question, dans les commentaires (nombreux) sur les changements climatiques, du point suivant : le réchauffement présumé des mers et des océans va, par simple dilatation, entraîner une augmentation du volume de l’eau qu’ils contiennent. Par conséquent, le niveau de cette eau va monter. Et tout noyer, bien entendu.
Creusons un peu la question. D’abord, une modeste notion de physique : contrairement à tous les corps, l’eau occupe un volume minimal à 4°C. Entre 4°C et 0°C, son refroidissement entraîne, non une diminution de volume, mais une augmentation : la glace prend davantage de place que l’eau liquide qu’elle restitue en fondant. Mais c’est un détail, sans intérêt ici. Lorsque l’eau est chauffée, au-dessus de 4°C et jusqu’à 100°C (à la pression atmosphérique habituelle), elle augmente de volume, comme les autres corps. Le pourcentage d’aumentation de ce volume est de 0,026 % par degré supplémentaire. Concrètement, cela signifie qu’un litre d’eau dont la température monte de 5 degrés va augmenter de volume de 13 dix millièmes, soit 1,3 centimètre cube, ou 1300 millimètres cubes. Pratiquement, c’est presque indécelable à l’œil nu. Et comme l’eau ne peut pas gagner plus de 96 degrés (de 4°C à 100°C, au-delà de quoi elle se vaporise), l’augmentation de volume – maximale et tout à fait théorique – qu’on puisse réaliser pour un litre d’eau est de 96 × 0,026 %, donc de 2,496 %, soit 24,96 centimètres cubes.
Supposons, pour les besoins du raisonnement, que la totalité des mers et océans gagne 5 degrés – hypothèse TRÈS pessimiste, et que sans doute personne ne validerait dans le monde scientifique. En effet, le volume total des mers et océans étant de 1 322 198 000 kilomètres cubes, et le kilomètre cube valant dix milliards de centimètres cubes nécessitant chacun une calorie pour monter d’un seul degré, la quantité de chaleur nécessaire à cette augmentation de température de 5 degrés serait de 5 calories multiplé par dix milliards multiplié par 1 322 198 000, soit 6 610 990 000 × 10 000 000 000. Donc le nombre 661 099 suivi de quatorze zéros !
(Les physiciens ne mesurent plus en calories, mais en joules, et il faudrait multiplier ce nombre pharamineux par 4,18, mais peu importe)
Admettons que le rayonnement solaire aggravé par l’effet de serre soit capable d’apporter ce supplément de chaleur à la Terre. Mais où cela nous mène-t-il ? Au fait que 5 degrés d’augmentation de la température provoqueraient une augmentation du volume des eaux de 13 dix millièmes, comme expliqué plus haut. Il y aurait donc « en supplément » 1 718 857,4 kilomètres cubes d’eau dans les mers et océans. Quelle hauteur d’eau supplémentaire cela supposerait-il ?
Sachant que la surface totale des eaux terrestres est de 321 130 000 kilomètres carrés, l’eau monterait donc de 5,35 mètres environ (le volume divisé par la surface). Bref, pratiquement, un degré de plus vaudrait un mètre de plus. Bien entendu, en supposant le phénomène équitablement réparti sur toute la surface, et le réchauffement, réparti sur tout le volume de l’eau.
Il y a bien matière à discussion, pas à exagération. Et, répétons-le, l’hypothèse d’un tel réchauffement n’est qu’une hypothèse. Il y a eu dans l’Histoire des réchauffements pires que celui prévu par les catastrophistes, et l’humanité n’a pas disparu.