« Les temps changent »... mais pas la télé

Publié le par Yves-André Samère

Annoncé à grand renfort de publicité, le téléfilm d’hier soir sur France 2 s’intitulait Les temps changent, et il était destiné à nous avertir de ce qui nous attendrait si nous ne luttons pas contre l’effet de serre. « Le Canard enchaîné », qui a vu ce téléfilm en avant-première, en dit beaucoup de bien, mais le critique Bernard Thomas n’a rien d’un scientifique, c’est un écrivain et spécialiste du théâtre ! Sa seule objection consiste à noter que les acteurs (tous inconnus, à l’exception de Vernon Dobtcheff, et du niveau de ces mères de famille nunuches qu’on peut admirer dans les spots publicitaires) disaient « comme des sacs de patates des dialogues assez plats » et que « la lourdeur de certaines séquences freine l’enthousiasme ». Mon enthousiasme a été plus modéré, quant aux dialogues, en voici deux échantillons : face à la dernière ourse blanche vivante, une zoologue s’écrit « Mange-moi si tu veux, ce sera un honneur » ;  et deux jeunes Noirs traversant le désert marocain ont cet échange très tiers-mondiste : « T’es dingue ? On va l’traverser, c’te saloperie de désert ! », un style oratoire courant au Sahara.

Comme d’habitude, le réchauffement de l’atmosphère est entièrement attribué au gaz carbonique, sans qu’il soit jamais fait la moindre allusion au méthane et à la vapeur d’eau, qui sont bien plus responsables. Mais quoi, il est plus facile, en théorie, de restreindre la production du premier que des deux autres, et on n’est pas près d’entendre un autre refrain plus réaliste.

Autres perles pseudo-scientifiques, ces images répétées de gratte-ciels noyés sous les eaux, ce qui suppose une élévation du niveau des mers de plusieurs dizaines de mètres, alors que l’hypothèse la plus pessimiste (un degré de plus entraînant une élévation de ce niveau d’un mètre environ – voir la notule précédente) est loin de valider une telle supposition ; et ce « remède » miracle : multiplier les éoliennes (dont j’ai dit tout le bien qu’il faut en penser) et les barrages hydro-électriques (il n’y a plus un seul site exploitable sur les fleuves, on a déjà utilisé tous les endroits possibles).

Pour ne pas tirer sur un corbillard, je ne ferai pas allusion à la musique accompagnant ce téléfilm, tantôt tire-larmes, tantôt musique de bastringue avec force accompagnement à la batterie dans les passages optimistes. Ce téléfilm a coûté une fortune en tournage dans plusieurs pays et en trucages numériques. Cela tombe bien, la télé de service public a de l’argent de reste en ce moment.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

R
Salut et merci de répondre.<br /> Je me souviens avoir pris 4 /10 000 comme taux de dilatation de l'eau.Valeur que j'ai trouvée dans un article et que je n'ai pas vérifiée par une mesure. Cette valeur donne évidemment 40cm pour 1 degré, et je ne vois pas comment je suis arrivé à 30 cm. Je ne mes souviens pas d'autre coefficient d'atténuation de hauteur d'eau,tel que serait un débordement de la mer sur les cotes basses, un effet de marée un peu plus fort, etc...<br /> Admettons vos 52cm, dans tous les cas, qui ne sont qu'estimations, même chiffrées, il n'y a aucune catastrophe à annoncer aux populations pour les attendrir du portefeuille.<br /> Comme vous, j'ai déjà dit que l'Antarctique, à -35°C lors de ses canicules se moquerait de +2°C <br /> Mais beaucoup d'auteurs chauffagistes, fumistes dans les deux sens du terme croient sérieusement ( leurs écrits ne manquent pas) que ces hypothétiques + 2°C auront une action sur le tas de glace du Sud.<br /> Salut
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Y
<br /> <br /> Le taux de 0,026 % semble sérieux, je l’ai trouvé sur plusieurs sources. Il est évidemment quasi-impossible de le vérifier hors laboratoire, tant il est faible... Je suis bien d’accord sur le<br /> catastrophisme, car il y a eu pire dans l’Histoire, la seule différence étant que le réchauffement supposé est, cette fois, fortement influencé par l’action humaine. Mais, quoi qu’on fasse, on<br /> n’y pourra rien, car, pour un kilo de gaz carbonique économisé dans le monde occidental, il y en aura dix de produits par l’Inde et la Chine, qui utilisent principalement des centrales à charbon<br /> ! Et ont une population sans commnune mesure avec celle des pays occidentaux... Voir le livre récent de Christian Gérondeau. Détail accessoire, le gaz carbonique accusé de tout n’est rien, à côté<br /> de la vapeur d’eau et du méthane. Mais comment faire de la publicité sur les bagnoles en mettant en évidence une réduction éventuelle de la production de vapeur d’eau ?<br /> <br /> <br /> <br />
F
salut<br /> j'aime bien les chiffes quand il s'agit de physique. Je ne vérifie pas ceux qui sont donnés ici mais j'ai déjà calculé depuis longtemps l'élévation du niveau des mers et j'avais trouvé qu'une colonne d'eau de 1cm² et de 1000 mètres de haut, s'allongerait de 30 cm pour une élévation de la température de 2°C .<br /> Pas terrible terrible la montée des eaux par dilatation. Par fusion des glaces ce n'est pas terrible non plus, car la glace de l'Antarctique<br /> ne fondra pas avant la disparition de l'humanité. Sauf s'il y a un chef d'orchestre qui peut prendre tout ça en main. Qui sait ?
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Y
<br /> J’ai donné la méthode de calcul dans le message précédent : http://y-a-s.over-blog.fr/article-27570793.html. Il suffit d’utiliser le coefficient que j’ai donné, soit 0,026 % d’augmentation du volume par degré supplémentaire. La colonne d’eau de<br /> 1000 mètres de haut doit s’élever de 52 centimètres. Sur la fonte des glaces de l’Antarctique, elle nécessiterait une quantité de chaleur phénoménale, car, monter la température de -35° (par<br /> exemple) à 0° ne suffit pas, il faut encore briser l’inertie thermique, laquelle réclame bien plus de chaleur qu’un simple réchauffement. Que l’effet de serre ne suffirait pas à fournir !<br /> <br /> <br />