Affaire à (ne pas) suivre

Publié le par Yves-André Samère

Pourquoi ne connaît-on jamais la fin ? L’actualité nous offre des affaires ÉNORMES, on en parle deux ou trois jours, puis tout retombe dans l’oubli, et on ne les évoque plus.

Tenez, cet attentat du 16 décembre. Quoi ! Vous avez oublié, vous aussi ? Ce jour-là, on trouve, derrière la chasse d’eau des toilettes du Printemps – un grand magasin parisien –, cinq bâtons de dynamite, plutôt anciens selon le communiqué, sans détonateur. Aussitôt, le ministre de l’Intérieur, l’estimable Michèle Alliot-Marie, se précipite sur les lieux pour « réconforter » les victimes (il n’y en avait aucune), le Premier ministre Fillon fait une grande déclaration : « La France ne cèdera pas, la menace terroriste sur notre pays est forte, nous le savions, et je tiens à remercier les Français, qui font preuve dans cette situation d’un très grand esprit de calme et de responsabilité ». Et Sarkozy, qui se trouvait alors à Strasbourg, déclare, dans une phrase un peu mal foutue : « La vigilance face au terrorisme est la seule ligne possible, parce que malheureusement tout peut arriver, et la fermeté, parce qu’on ne transige pas avec les terroristes, on les combat ». Quant à la lettre de revendication et de menace des terroristes, elle émanait d’un prétendu Front Révolutionnaire Afghan, et avait un ton plutôt gauchiste, ce qui était original chez des islamistes...

Et depuis ? Eh bien, plus rien ! Les terroristes, on ne les a jamais trouvés (les a-t-on seulement cherchés ?), ils n’ont mis aucune de leurs menaces à exécution, et on n’a jamais reparlé de cette affaire du siècle.

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