Les gaietés de la correctionnelle
Voici une petite histoire édifiante, dont vous voudrez bien noter la chronologie. Certes, la victime est cette fois un journal de droite, mais toutes les opinions sont libres dans ce cher et vieux pays.
Pierre Bodein était un criminel dangereux, qui avait été libéré par anticipation. Quelques semaines après sa libération, il avait récidivé en tuant trois personnes, dont deux enfants, dans des conditions atroces. Repris, il avait été condamné à perpétuité par la cour d’assises, en 2007.
Bodein fit alors appel. Sans attendre le jugement de la cour d’appel, le journal « Valeurs actuelles » avait publié un article sur son site Internet, racontant cette histoire. Et Bodein avait poursuivi le journal pour « atteinte à sa présomption d’innocence ».
Le 2 octobre 2008, une autre cour d’assises confirme en appel la sentence précédente : Bodein est bien condamné à perpète. En toute logique, on pourrait penser que la plainte de Bodein contre le journal aurait dû être annulée.
Eh bien non ! Le 26 février 2009, la cour d’appel de Colmar a condamné « Valeurs actuelles » à payer de lourds dommages et intérêts à l’assassin pour réparer ce qu’elle appelle son « préjudice moral ».
L’honneur d’un assassin d’enfants, ça n’a pas de prix.