Les nouveaux beaux-parents

Publié le par Yves-André Samère

Cette rage sarkozyenne de fabriquer de nouvelles lois à tort et à travers, sous n’importe quel prétexte, aboutit à des situations curieuses, et le plus inculte de tous les présidents français ne se doute pas qu’il flanque la pagaille aussi dans le vocabulaire. Ainsi, cette idée bizarre de vouloir créer un statut des « beaux-parents ».

Des beaux-parents, vous en avez peut-être : dans ce cas, votre beau-père, c’est le père de votre conjoint ; votre belle-mère, c’est sa mère. Cette notion est simple et comprise de tous. Mais dans l’esprit du texte confié à Nadine Morano pour qu’elle le défende, il ne s’agit pas de cela du tout ! Votre beau-père sera censé être le nouveau compagnon de votre mère, y compris si elle n’est pas remariée ; votre belle-mère sera censée être la nouvelle compagne de votre père, y compris s’il n’est pas remarié. Autrement dit, la nuance disparaît. Que cette nuance soit purement légale, qu’elle ait perdu de son importance du point de vue social, n’entraîne pas qu’elle doive tomber dans l’oubli. D’autant moins que ces nouveaux beaux-parents ont une tendance prononcée à être éphémères !

Au fait, deux mots existaient déjà pour désigner les beaux-parents après un remariage, parâtre et marâtre. Ils sont moches. On ne les emploie plus guère, on les connaît à peine, ce n’est pas un mal. Mais enfin, ils existent.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :