La « non-violence » (sic) indienne
Idées simples, idées fausses. La non-violence en Inde en fait partie. À l'origine de ce mythe, Gandhi, évidemment, car on a pris sa théorie de la résistance passive pour un refus de la violence physique. Dans les faits, les Indiens, et plus particulièrement les Hindous (adeptes de la religion hindouiste), ne laissent pas leur part aux musulmans qu’ils haïssent tant, et il faut rappeler que Gandhi a été assassiné par un Hindou (qui lui reprochait, précisément, d’être trop indulgent avec les musulmans).
Mais les musulmans ne sont pas les seuls que les Hindous détestent, les chrétiens aussi. Par exemple en Orissa, un état de l’est, en bordure de la baie du Bengale, grand comme le tiers de la France. Là-bas, une vague de violences s’est abattue l’année dernière sur les chrétiens, et cela continue. Les fondamentalistes hindous ne tolèrent plus la présence des chrétiens, pourtant peu nombreux (2,3 % de la population). Il faut dire que les chrétiens remettent en cause le système des castes, théoriquement aboli par le gouvernement central, mais qui subsiste dans les faits – ce qui arrange beaucoup de monde. En septembre, une religieuse a raconté qu’elle a été violée, blessée, obligée de défiler nue devant une cinquantaine de militants armés. Des policiers étaient présents, et elle les a suppliés de l’arrêter, en fait pour la protéger, mais ils n’ont pas bronché. Ailleurs, un prêtre chrétien, Bernard Digal, a été battu à plusieurs reprises avec des barres de fer, des lances et des pierres, avant d’être abandonné en forêt, inconscient et à moitié nu. Il en est mort deux mois plus tard.
Il existe là-bas 50 000 réfugiés chrétiens, dont les maisons ont été pillées puis incendiées par des extrémistes désireux de faire de l’Inde une « théocratie hindoue ». Comptons sur Kouchner pour faire cesser tout cela !