Les adaptations au cinéma

Publié le par Yves-André Samère

On ne le croirait pas, mais l’écrivain, si l’on peut dire, qui a gagné le plus d’argent en 2008, c’est... Albert Uderzo (associé avec Anne Goscinny). En effet, pour céder au cinéma les droits d’Astérix et les Jeux Olympiques, qui a d’ailleurs fait un bide en salles, il a touché trois millions d’euros ! Hélas, il devra en verser 270 000 à sa fille Sylvie, qui lui avait fait un procès pour licenciement abusif : elle était directrice générale des éditions Albert René, éditrice des neuf derniers albums d’Astérix. Et Uderzo a un second procès sur les bras, intenté par le mari de sa fille.

Le suivant est Sempé, qui a reçu la moitié (normal, il est seul) pour Le petit Nicolas, film pas encore sorti. Le troisième, c’est la société Lucky Comics, qui perçoit les droits de Morris, le père (décédé) de Lucky Luke : 1 370 000 euros.

En somme, les bandes dessinées rapportent davantage que la littérature. En effet, le premier véritable écrivain de ce palmarès est Éric-Emmanuel Schmitt, qui a touché 650 000 euros pour Oscar et la dame rose, qui ne sortira que le 11 novembre prochain ; encore a-t-il aussi écrit le scénario et réalisé le film.

Tous les écrivains français savent par ailleurs qu’il faut être fou pour abandonner à autrui, par exemple à son éditeur, les droits télévisés. Et ceux qui sont doués sont tentés de devenir scénaristes, car l’adaptateur d’un livre est très bien payé. Ainsi, Jean Dujardin a reçu 390 000 euros pour adapter Lucky Luke (il joue aussi le rôle), qui sortira le 21 octobre, et Alain Chabat a été payé 225 000 euros pour adapter Le petit Nicolas.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :