Retraites, parachutes et stock-options
On l’a un peu oublié, mais le record des stock-options appartient à l’ancien PDG de Vinci, l’entreprise de travaux publics. Il s’appelle Antoine Zacharias, et il a quitté la maison en 2006, avec une retraite dorée dont j’ai oublié le montant, plus une prime de 12,9 millions d’euros, plus... 170 millions de stock-options ! (Non, ce n’est pas une faute de frappe, c’est bien cent soixante-dix millions)
Il vient donc très loin devant Philippe Jaffré, mort en 2007, et qui en 2000 a quitté Elf (depuis phagocytée par Total) avec un « parachute » de seulement 10 millions, sans compter un tas de stock-options évalué entre 20 et 30 millions d’euros. Un gagne-petit...
Naturellement, à l’époque, on ne cherchait pas d’ennuis à ces braves gens. Au contraire, tout le monde semblait trouver ça normal. Il y a eu cependant quelques annulations, mais il a fallu que parfois la Justice s’en mêle. Ainsi, Daniel Bernard, PDG de Carrefour, a dû rendre sa retraite dorée de 31 millions que l’entreprise lui avait offerte en 2005. Consolation, il a gardé une indemnité de 9,5 millions. Et le célèbre Jean-Marie Messier, qui s’est récemment répandu en leçons de morale via un bouquin qui a fait un bide, a connu cette vexation suprême de se voir refuser par son propre conseil d’administration les 20 millions qu’il demandait à Vivendi, quasiment ruiné par ses soins ! C’est si rare, un conseil d’administration qui renâcle...