Hees bientôt fini ?

Publié le par Yves-André Samère

Le CSA, mardi 7 avril, a auditionné pendant une heure et demie Jean-Luc Hees, choisi par l’empereur de tous les Français pour devenir président de Radio-France. Comme il fallait s’y attendre, Hees a joué la comédie du type qui ne s’intéresse qu’au journalisme, et pas du tout à la politique. Et, sans la moindre surprise, le CSA a dit amen. Touche d’humour, son président, Michel Boyon, qui lui-même a été PDG de Radio-France, s’est cru obligé de préciser que le CSA n’avait pas « le petit doigt sur la couture » (on suppose qu’il visait celle du pantalon, et pas Xavier Couture, ancien compagnon de Claire Chazal). Cela, cher Michel, allait sans dire, voyons !

Il se trouve que deux membres du CSA se sont souvenus de ce que j’avais moi-même dénoncé en son temps : le cynisme de Jean-Luc Hees, qui, lorsqu’il était directeur des programmes de France Inter, se fournissait à lui-même du travail – rétribué –, en continuant à présenter une émission quotidienne. Un peu comme si l’administrateur de la Comédie-Française profitait de son poste pour faire jouer ses pièces ou programmer ses propres mises en scène (oh pardon ! C’est justement ce qu’avait fait Antoine Vitez). Ces deux courageux sont Françoise Laborde (elle s’est mariée cette semaine, tous mes vœux, chère Françoise) et l’excellent Rachid Ahrab, et ils ont eu le culot de lui demander de « ne pas faire d’antenne en tant que président ». C’est qu’il serait bien capable de présenter la météo, comme Lescure et Rousselet, déguisés en Didier l’Embrouille, l’avaient fait sur Canal Plus. Hees a promis tout ce qu’on a voulu. Ce qui nous rajeunit : Bouygues n’avait-il pas été le « mieux-disant culturel » lors de la vente de TF1 ?

Et puis, cette question inévitable sur l’humour gras de Stéphane Guillon. Là, ce triste sire (je parle de Guillon) peut faire ses paquets : Hees a répondu que « la liberté a deux bornes : la diffamation est hors de question, et on ne peut pas insulter ». Ça tombe mal pour Guillon, dont la harpe ne possède que ces deux cordes.

Enfin, Hees a démenti avoir choisi Philippe Val pour diriger France Inter. On verra, on verra... Si Laurence Parisot le lui demande gentiment, hein !

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